Comment Riom se prépare à accueillir le Critérium du Dauphiné
Un an après le passage du Paris-Nice à Châtel-Guyon, c’est au tour de Riom d’accueillir cette année une course mythique du cyclisme français. Une aubaine que Riom et les villes alentour ne veulent pas laisser passer.
L’hélicoptère survole la course. La ligne d’arrivée se profile. Soudain, près de 200 enfants de l’école élémentaire Pierre-Brossolette de Riom agitent leurs drapeaux et forment, vu du ciel, un vélo géant. Sur le côté, « Riom » est écrit en espace vert. Cette fresque géante n’existe pas encore mais elle devrait être visible ce mardi 11 juin entre 15 h 30 et 15 h 45 sur les écrans de tous ceux qui suivent cette 71e édition du Critérium du Dauphiné.
Braquer les projecteurs sur le territoirePour la première fois dans l’histoire de la mythique course cycliste, c’est à Riom que les coureurs vont franchir la ligne d’arrivée, à l’issue d’une étape de 172 km qui traversera la partie Limagne du territoire. Une occasion en or pour la mairie et la communauté d'agglomération Riom Limagne et Volcans (RLV) de braquer les projecteurs sur leur territoire. « L’objectif est de montrer combien nous sommes dynamiques et accueillants pour tout ce qui concerne le vélo, et le sport en général. On a bon espoir que les téléspectateurs remarqueront qu’en étant plate, la Limagne est parfaite pour circuler en deux roues mais qu’à l’inverse, ceux qui veulent un peu plus de challenges peuvent se tourner vers les petites montagnes alentour », assure Sabine Perrussel, directrice du service des sports de la ville de Riom.
40.000 € le ticket d'entréeIl faut dire que pour accueillir cette fin d’étape, la communauté d'agglomération a mis les moyens. « Pour le Criterium, le ticket d’entrée est à 40.000 €, payé intégralement par RLV, ce qui est peu pour 1 h 30 d’antenne à l’échelle nationale et internationale », nuance Daniel Grenet, adjoint au sport de la ville. Car si les acteurs du territoire veulent charmer les téléspectateurs, ils comptent aussi grandement sur les spectateurs sur place pour espérer des retombées économiques et touristiques.
Faire découvrir le centre-ville« On pense forcément à tous les amateurs de vélo qui feront le déplacement jusqu’ici. Le sprint final ayant lieu avenue du Stade, le complexe sportif Émile-Pons adjacent accueillera des ateliers mécaniques, diététiques et nutritions, des parcours d’agilité, une exposition consacrée au cyclisme en Auvergne, etc. », développe Daniel Grenet. L’adjoint ne le cache pas, au-delà du complexe sportif - dont les animations sont avant tous à destination des 600 scolaires issus de 10 communes environnantes qui feront le déplacement - l’objectif est de faire venir les gens en centre-ville, pendant et après la course.
« Nous avons demandé aux commerçants de rester ouverts toute la journée et de décorer leur devanture. De même, après la course, à 17 h 15, La Fanfare du Massif démarrera du complexe sportif pour accompagner les visiteurs en direction du centre-ville où des spectacles de BMX, des déambulations en musique, un apéritif offert par la ville, et le tirage au sort d’une tombola impliquant à nouveau les commerçants auront lieu », explique Arnaud Vergne, chef de projet de ces animations en centre-ville.
Critérium Dauphiné 2018 (Départ de Montbrison)
Rêve de Grande BouclePour ces animations complémentaires, la ville de Riom a dépensé, indépendamment de RLV, près de 15.000 € (soit 5.000 € de moins que le budget initialement prévu). « Paris-Nice à Châtel-Guyon l’année dernière, le Critérium ce mardi à Riom, le Tour d’Auvergne et le Suntrip en juillet. Autant d’événements qui prouvent l’intérêt de notre territoire pour les compétitions cyclistes et notre capacité à les accueillir », conclut Sabine Perrussel, avec un espoir. Celui d’attirer l’attention des organisateurs de la Grande Boucle.
Florian Gallant