Vingt mois de prison ferme pour les violences conjugales et les menaces à Durtol (Puy-de-Dôme)
![Vingt mois de prison ferme pour les violences conjugales et les menaces à Durtol (Puy-de-Dôme)](http://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/proces-fictif-deficients-crdv_4334102.jpeg)
Récidiviste en matière de violences conjugales, un Clermontois de 37 ans a été condamné à vingt mois de prison ferme par le tribunal correctionnel.
« Ça a été très violent. C’est quelqu’un d’incontrôlable sous l’effet de l’alcool… »D’une petite voix, la compagne du prévenu témoigne pudiquement et à la barre du tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand, ce lundi.Entamée en 2010, la relation entre les deux concubins n’a jamais été un long fleuve tranquille. En cause, les problèmes de boisson du trentenaire. Au gré des incarcérations de son compagnon, la jeune femme a tenté de rompre. Mais le couple a fini par se remettre ensemble en février dernier. Six semaines après, l’alcool a refait surface… le 31 mars, après avoir bu toute la journée, c’est l’explosion de violences dans leur domicile de Durtol.
Onze mentions au casierElle reçoit des coups de poing dans le visage, se fait mettre au sol, traîner par les cheveux, avant de recevoir d’autres coups. Puis il l’a force à entrer dans leur véhicule, démarre mais recule dans le mur de la maison… Sa compagne parvient à s’enfuir et prévenir les gendarmes. À leur arrivée, il a pris la fuite mais il n’est pas bien loin. Interpellé, il insulte et menace de morts les militaires. Il est complètement ivre. Lors des auditions, le conjoint déclare ne pas se souvenir, « sauf d’une gifle ».Placé en détention début avril après avoir demandé un délai pour cette comparution immédiate, il a refusé d’être extrait de prison, hier. Expliquant dans une lettre se trouver « en dépression ». Son conseil, Me Chautard, s’exprime donc pour lui : « Ce n’est pas quelqu’un d’intrinsèquement violent. Cette addiction à l’alcool, il n’a pas su la gérer. Mais ce n’est pas quelqu’un de psychopathe ou de schizophrène. » Mais l’homme est un récidiviste, tant pour les violences que pour l’alcool. Fort de onze mentions au casier. « Avec ses compagnes, c’est comme avec la justice, on lui laisse sa chance et ça ne marche pas », peste Me Richard, partie civile.Le procureur Eric Maillaud requiert cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Le prévenu écope finalement de trois ans de prison, dont seize mois avec sursis et mise à l’épreuve, plus maintien en détention. Julien Moreau