Ligue 1: service minimum pour Lille face à Brest (1-0)
Cette courte victoire permet au Losc de gagner deux places (quatrième, quinze points) et de s'installer dans les places européennes, devant Brest, qui a le même nombre de points.
Pour les Finistériens, l'embellie du début de saison, qui leur avait collé l'étiquette d'équipe surprise, semble bien terminée. Après deux matches nuls - 0-0 à Nice puis 1-1 à domicile contre Toulouse - ce revers intervient alors que d'épais nuages s'amoncellent à l'horizon: Brest accueillera le Paris Saint-Germain puis se déplacera à Monaco lors des deux prochaines journées.
Sous un ciel déjà gris, ce match disputé au Stade Pierre-Mauroy s'est joué dans les dix premières minutes, en deux temps.
D'abord lorsque le défenseur brésilien des Dogues Aleksandro a fauché l'attaquant brestois Martin Satriano en pleine surface de réparation, après une perte de balle coupable du capitaine Benjamin André. Tout portait à croire que l'arbitre allait accorder un pénalty aux Bretons, mais après consultation de la VAR, Hakim Ben El Hadj a décidé de ne pas le faire. Devant son banc de touche, l'entraîneur brestois Éric Roy a préféré en rire.
"Une pelouse pour jouer au rugby"
Mais son visage s'est refermé quelques minutes plus tard quand Lille a ouvert le score, profitant d'une bévue du N.4 brestois cette fois, Achraf Dari. Titulaire en l'absence de Lilian Brassier, suspendu, l'international marocain a poussé trop loin le ballon aux abords de sa propre surface, qu'Edon Zhegrova a récupéré avant de centrer maladroitement pour Yusuf Yazici, qui a profité de l'apathie de la défense pour marquer.
En fin de match, Hakim Ben El Hadj a cette fois accordé un pénalty aux Lillois pour une main de Dari (84e) avant de se déjuger une minute plus tard après une nouvelle intervention de la VAR, car le bras du défenseur était collé à son corps.
Entre-temps, rien ou presque ne s'était passé au cours de cette rencontre. Toujours à la recherche du jeu offensif emballant de la saison dernière, l'entraîneur du club nordiste Paulo Fonseca avait fait deux choix forts: la première titularisation sous ses nouvelles couleurs du milieu Nabil Bentaleb, qui a pu faire admirer sa technique mais n'a pas eu une grande influence dans le jeu, et la décision d'aligner pour la première fois le trio Yusuf Yazici-Ivan Cavaleiro-Edon Zhegrova derrière Jonathan David.
Cela n'a pas suffi à donner aux Lillois la maîtrise du jeu, ni un nombre important d'occasions. Zhegrova en a bien eu une qui aurait dû se convertir en but, mais l'ailier a forcé sa frappe à cinq mètres des cages gardées par Marco Bizot (31e).
Pour justifier le manque de jeu offensif, Paulo Fonseca a pointé du doigt la pelouse du Stade Pierre-Mauroy, qui a accueilli plusieurs rencontres de la Coupe du monde de rugby: "C'est impossible de jouer sur cette pelouse. J'ai dit aux joueurs d'être plus pragmatiques, de ne prendre que des risques nécessaires. C'est une pelouse pour jouer au rugby, pas au football."
Comme trop souvent depuis le début de la saison, Lille a même souffert en fin de rencontre, mais a tenu son résultat. Sans faire de bruit, sans être flamboyant, le Losc est dans le bon wagon de la Ligue 1.