Borne redit "toute sa confiance" à Dussopt, soupçonné de favoritisme
"Au coeur de notre démocratie, il y a un principe, la présomption d'innocence. Et moi, je veux dire toute ma confiance, toute la confiance du président de la République, à Olivier Dussopt, qui est un ministre engagé, qui a été un député engagé, qui était un maire engagé", a déclaré la Première ministre lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée.
Elisabeth Borne, ovationnée après sa réponse par ses soutiens, répondait au député LFI Aurélien Saintoul: "Qui peut croire qu'il (M. Dussopt) agit pour l'intérêt général?", a questionné l'élu, réclamant à la Première ministre "d'assainir" son gouvernement. "Vous ne dirigez plus un gouvernement, vous pataugez dans un cloaque", a-t-il ajouté, citant d'autres ministres mis en cause.
"Vous n'êtes pas un procureur. Nous ne sommes pas dans un tribunal. Vous êtes un élu de la Nation. Nous sommes à l'Assemblée nationale", a répliqué la cheffe du gouvernement.
Selon des informations révélées vendredi par Mediapart, le parquet national financier (PNF) a retenu l'infraction de "favoritisme" pour un futur procès à l'encontre d'Olivier Dussopt, qui portera sur un marché public conclu à la fin des années 2000 avec le groupe de traitement de l'eau Saur alors qu'il était maire d'Annonay (Ardèche).
Le ministre a vigoureusement "contesté" ce grief.