Policiers tués à Magnanville: Les forces de l'ordre pourront rester armés hors service, même après l'état d'urgence
"Le ministre nous a annoncé que l'autorisation du port d'armes serait prolongée au-delà de l'état d'urgence", a affirmé Yves Lefebvre, secrétaire général d'Unité SGP-FO. La mesure "va être pérennisée", a également déclaré Philippe Capon, secrétaire général d'Unsa Police.
Une mesure déjà exceptionnelle
Actuellement, policiers et gendarmes sont autorisés à être armés en permanence, y compris hors service et sur la base du volontariat, dans le cadre de l'état d'urgence ayant suivi les attentats de novembre 2015. Mais un arrêté publié en janvier dernier, stipulait que le port d'arme hors service était limité à l'état d'urgence.
Cette mesure exceptionnelle faisait suite à la mort de trois d'entre eux - Franck Brinsolaro, Ahmed Merabet et Clarissa Jean-Philippe - lors des attentats de janvier 2015.
Mettant en avant l'émotion dans leurs rangs, les syndicats ont aussi demandé que soit mieux préservé l'anonymat des policiers dans les médias et les procédures. "Au-delà du policier en uniforme, c’est aujourd'hui à sa famille que ces lâches s’en prennent", a déclaré Yves Lefebvre d'Unité police SGP-FO demandant que "tout soit mis en oeuvre" pour éviter "de tels actes".
Beaucoup veulent de "nouveaux moyens juridiques" sur les conditions de la légitime défense par exemple. Et posent la "question de la sécurité des condamnations" et du "suivi des radicalisés". "Il faut instaurer des mesures administratives", a proposé Patrice Ribeiro de Synergie "y compris pour tous ceux ayant déjà purgé une peine de prison".
"Nous n'allons pas adopter à chaque fois une nouvelle mesure"
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s'est rendu au commissariat des Mureaux (Yvelines) où travaillait le commandant de police tué et où l'émotion était très palpable, a parlé d'un "abject assassinat".
"Je voudrais dire l'indignation qui est la mienne face aux propos qui sont tenus depuis des semaines à l'égard des policiers, dont on a vu à quel point ils paient un lourd tribut", a souligné mardi soir sur France 2 Bernard Cazeneuve, alors que les policiers ont été accusés de violences lors des manifestations contre le projet de loi travail.
Interrogé sur la possibilité de mesures de sécurité supplémentaires, le Premier ministre, Manuel Valls, a fait valoir que "des mesures ont déjà été prises pour la protection des policiers". "Nous n'allons pas adopter à chaque fois une nouvelle mesure (...) il n'y pas de risque zéro, ils le savent".
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