Auteure de Theneuille, Bérénice Radet dévoile son quotidien et un peu du nôtre dans Trèfle à quatre feuilles

Bérénice Radet, auteure de Theneuille (Allier), pose un regard juste sur son quotidien dans Trèfle à quatre feuilles. Grâce à sa plume précise, elle livre des observations qui invitent à la réflexion.

"Lyon, tous les jours de la semaine, trois heures de trajet aller-retour. Je fais une formation qu’on appelle "congé de formation"...  Mais cela ne veut pas dire que je suis en congé. En tout, il faut être sérieux sinon cela vexe les gens."

Dans Trèfle à quatre feuilles, Bérénice Radet, auteure vivant à Theneuille (Allier) depuis huit ans, met son sens très aiguisé de l’observation au service de sa plume précise. "J’ai eu envie d’écrire au moment où j’ai commencé les rédactions durant ma scolarité. J’étais une enfant réservée jusqu'à l’âge de 8 ans. J’ai compris à ce moment-là que je pouvais m’exprimer par l’écrit."

Ça sort d’une manière. Je ne peux écrire que comme ça, par impulsion. J’ai aussi la chance d’avoir une mère, professeure de lettres, qui m’a appris à être précise dans ce que j’écrivais, à éviter les fioritures qui noient le récit.

Le quotidien, nos travers, l’identité...

En 2005, Bérénice Radet met à profit ses trajets en train, entre l’Isère et Lyon, pour écrire. Elle décrit le quotidien des travailleurs dans les transports, les personnes qu’elles croisent, leurs manies, les travers de notre époque comme le téléphone portable... Elle parle aussi de son couple, de l’identité, des injonctions sociétales, d’appartenance à un territoire...

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L'intime sans voyeurisme

Levant le voile sur l’intime sans voyeurisme, Bérénice Radet parle aussi dans une seconde partie de sa vie de femme au foyer, de mère isolée.

Je suis très observatrice, peut-être même un peu trop. J’ai une sensibilité exacerbée à ce niveau-là. Cela vient peut-être que j’ai une formation de copiste, ce qui nécessite de beaucoup observer.

Sans rien cacher des moments mornes de la vie au travail ou en famille, de la solitude que l’on éprouve dans les lieux publics, voire de l’isolement au travail, l'auteure a toujours le ton juste qui invite le lecteur à réfléchir sur son propre perception du monde, sa condition de travailleur, d’amoureux, de parent, etc., sans le faire basculer dans le pessimiste ou l’optimiste.

Bérénice Radet a commencé son deuxième ouvrage sur sa vie bourbonnaise.

Trèfle à quatre feuilles (éditions Baudelaire) est disponible sur commande dans toutes les libraires. Tarif :  10,50 euros.

Florence Farina