Finale de la Coupe de France des rallyes à Ambert : Léo Rossel a dévoré la concurrence au premier jour de course
Léo Rossel n’aura laissé que des miettes à ses adversaires, ce vendredi, lors du prologue et des deux premières spéciales de la finale de la Coupe de France des rallyes, organisée à Ambert. Mais le gros du morceau reste encore à disputer ce samedi alors que la pluie est attendue…
La lumière d’automne commence déjà à décroître sur les forêts d’épineux. Le vent qui se lève oblige les spectateurs, réunis dans l’aire d’arrivée de la deuxième et dernière spéciale de la journée, à remonter les cols de leurs vestes. L’ambiance est somme toute paisible au lieu-dit de Lissonnat sur la commune de Saillant quand, au loin, retentissent les premiers vrombissements.
Quelques secondes plus tard, la Citroën C3 de Léo Rossel est déjà là. 6’51”7, c’est le temps qu’il lui aura fallu pour avaler les 12,8 km tracés sur des routes étroites, bosselées, avec des ciels, des cordes et des sous-bois. Pas de doute, le Parc Naturel Livradois Forez est taillé pour le rallye. Et si cette finale de la Coupe de France aime se présenter comme LE rendez-vous du sport automobile amateur, il est surtout l’occasion de voir à l’œuvre ce qui se fait de mieux en France en termes de pilotage. Dans ce registre, Léo Rossel, guidé par Guillaume Mercoiret, excelle.
"Des spéciales très exigeantes"Ce vendredi, l’ogre gardois (25 ans) n’a laissé que des miettes à ses adversaires. Le prologue et les deux spéciales du jour ont été pour lui, sustant tout juste son appétit. "Le bilan est bon parce qu’on rentre en tête", appréciait-il ce vendredi soir, sans basculer dans l’euphorie. Loin de là. "Les spéciales sont très exigeantes, je pensais qu’il y aurait beaucoup plus de grip que ça. Je pense qu’on peut gagner beaucoup plus sur la voiture, je manque encore un peu de confiance." Pourtant, seuls Thibault Habouzit (+5”3) et Jean-Michel Da Cunha (+13”8) ont semblé en mesure de tenir la cadence. "Je suis un peu déçu de ma deuxième spéciale. J’ai manqué d’implication et d’engagement. Mais bon, on n’a pas fait de faute et on n’est pas trop loin", appréciait le deuxième du général, ce vendredi soir.
Certainement que le pilote originaire de Laussonne (Haute-Loire) avait en tête les mésaventures vécues quelques heures plus tôt par David Salanon (sur le prologue) et Jérémi Ancian (sur la première spéciale). En effet, les deux hommes, sérieux prétendants au podium avant cette finale, sont tous deux partis dans le décor sans jamais pouvoir repartir.
"Les routes sont magnifiques. Par contre, elles se dégradent très rapidement, explique Jordan Berfa, 6e du scratch. Les premiers prennent beaucoup de cordes, et malgré le fait que les bords soient bien piquetés, c’est rentré facilement et ça a bien pollué la route. Ça va qu’on partait parmi les premières voitures…" Ce samedi, en raison de la pluie annoncée, les conditions de pilotage devraient être encore plus délicates alors que six spéciales restent à disputer (à partir de 10 h 33). "Ça va redistribuer les cartes", assure Berfa. Le champion n’en sera que plus beau.
Vincent Balmisse
Le scratch :