« Au lieu de foutre le bordel... » : quatre ans après, que pensent les ex-GM&S de la venue de Macron en Creuse ?
4 octobre 2017 : c’est lors d’un déplacement à Égletons, au cours d’un aparté avec le président de Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, qui évoquait les difficultés de recrutement d’une entreprise de fonderie d’Ussel, qu’Emmanuel Macron a estimé que « certains, au lieu de foutre le bordel, feraient mieux d’aller regarder s’ils ne peuvent pas avoir des postes là-bas, parce qu’il y en a qui ont les qualifications pour le faire et ce n’est pas loin de chez eux ».
L’allusion s’adressait directement aux ex-GM&S… Quatre ans et demi plus tard, le Président va passer près de La Souterraine, où l’usine LSI est toujours en grande difficulté, mais ne s’y arrêtera pas.
« C’est un peu dommage qu’il ne vienne pas nous voir. D’autant qu’il vient avec le ministre de la Santé qui aurait pu prendre de nos nouvelles et surtout de la santé des soixante qui sont encore sans travail?! »
Les ex-GM&S prévoient-ils pour autant d’aller à la rencontre du Président lors de cette journée en Creuse??
« S’il faut aller à Bourganeuf pour se faire gazer sans le voir et passer encore pour des fouteurs de merde… Apparemment, Monsieur Moreau est très au courant de la situation de notre usine, donc on est sauvés?! C’est un Président en campagne qui vient voir ce qu’il y a de joli… Après, s’il veut nous recevoir, pas de problèmes. Nous, ça fait dix mois qu’on discute avec Bercy de la pérennité de l’usine et il n’y a toujours rien. Je pense qu’en 2017, à la reprise de l’usine, on a signé un CDD de cinq ans, jusqu’à cette présidentielle en fait, voilà, c’est tout. Les constructeurs n’ont pas rempli leur contrat, l’État non plus. Là, on a toujours du chômage partiel. Peut-être que c’est pour ça qu’il ne vient pas nous voir lundi : comme on chôme le vendredi et le lundi, il a pensé qu’on ne serait pas là. »
Séverine Perrier