Coupe de France : à Roanne, les Aurillacois vont reprendre goût à la vie
Plus de trois mois après, Aurillac (N3) va replonger dans la compétition ce dimanche (13 h 30) à Roanne (R2) et dans une Coupe débordant d'incertitudes. Une drôle d'histoire.
Entre un « gastro » chez Troisgros et un cassedalle pris comme ça, sur le pouce, au bord de la route, il y a monde ! Certainement pas comparable à la différence beaucoup moins marquée existant entre Roanne, un club de R2, et Aurillac, le doyen du championnat de France amateur, mais illustrant, bel et bien, le manque de considération, de reconnaissance et de respect que la FFF adresse à ce football d'en bas pour faire avancer coûte que coûte l'épreuve reine du football français. Imaginons nos prestigieuses références hexagonales confrontées à cette situation et imaginons Neymar avaler un petit graillou au milieu de nulle part. Même pas en rêve !
Cet empressement fédéral à renouer avec la compétition alors que la pandémie sévit et que les contraintes sont multipliées ne véhiculent pas les valeurs dont le sport roi se gargarise. Nous n'irons pas plus loin, tout en mesurant bien le but et les intérêts d'une telle manœuvre ne ser vant malheureusement pas les intérêts de tous. Aurillac jouera ce dimanche à Roanne après avoir montré patte blanche, entendez avoir satisfait à un exigent protocole, dans un contexte singulier dépouillé de cette ferveur que génère sans condition la fameuse Coupe de France.
Le rectangle ver t réchauffera til l'atmosphère ambiante au cœur d'une enceinte vide ? On ne peut soupçonner les acteurs de vouloir y mettre toute leur énergie, leur détermination, leur implication. Aurillac est en tout cas dans cet état d'esprit. Reste à savoir si les têtes suffiront à faire avancer les gambettes laissées si longtemps au repos forcé pour aujourd'hui répondre aux exigences que réclame la performance ? On peut toutefois penser que l'adversaire roannais s'interroge aussi sur le sujet et qu'une partie de ce type peut se joueràl'usure et offrir un visa pour le tour suivant au Puy (N2), à celui qui saura le mieux s'adapter aux circonstances.
Un exigent protocole
A coup sûr, il y avait mieux à attendre pour préparer ce rendez-vous inédit que les Cantalous aborderont avec le plein de d'intentions. Avec aussi en mémoire la partition de Blavozy, datant déjà de plus de trois mois, ponctuée d'une qualification bien plus difficile que prévue à Baradel (1-0).
Aurillac sait qu'il devra se méfier de Roanne (R2), une formation qui ne dépareillerait pas dans la division supérieure. Il est vrai que Roanne émane du plus important district de la Ligue Auvergne-Rhône-Alpes avec plus de 57.000 licenciés, soit plus que les quatre départements de l'Auvergne réunis. Cet extraordinaire vivier ligérien offre naturellement des possibilités que beaucoup n'ont pas et un niveau qui peut surprendre. Aurillac en a fait l'expérience à Feurs (R2) il y a deux ans et la saison passée à Saint-Galmier-Chamboeuf (R3) où il passa à la trappe à ce même stade de la compétition.
Pour cette reprise, l'entraîneur Freddy Morel disposera d'un effectif quasi complet à l'exception de Zekovic (ischios), de Costa (suspendu) et ressemblant de très près à celui vainqueur de Blavozy le 17 octobre. Bouzou, Isserte et la dernière recrue Auradou en plus. Pour reprendre goût aux joies du football et se qualifier. ?
Le groupe du FC2A Thioub, Nséké ; Tichit, Leybros, Coldefy, Koné, Isserte, Serre, Léoty, Maisonneuve, Capredon, Meyniel, Auradou, Selé, Bouzou, Lennon, Akkaya.