Plus de 200 personnes réunies ce mercredi à Issoire (Puy-de-Dôme) pour rendre hommage à Samuel Paty
En tout début d’après-midi, plus de 200 personnes étaient présentes sur la place de la République à Issoire (Puy-de-Dôme), pour l’hommage rendu à Samuel Paty, assassiné vendredi dernier à Conflans-Sainte-Honorine, à quelques mètres du collège dans lequel il enseignait.
« Il est mort pour avoir défendu la plus belle des valeurs, celle de la liberté et sa dimension la plus noble, la liberté d’expression, un droit essentiel », a rappelé Bertrand Barraud, lors de son allocution.
Face à cet acte de barbarie, le maire de la ville, a rappelé l’importance de la défense des valeurs de la République, « ces libertés que nous tenions pour acquises et qu’il nous faut désormais défendre, au-delà des mots ».
Une minute de silence puis La MarseillaiseDe nombreux élus étaient présents pour assister à cette cérémonie.Après avoir rendu hommage au corps enseignant, « dont le métier s’exerce dans des conditions de plus en plus difficiles », Bertrand Barraud a invité à respecter une minute de silence, entouré du sous-préfet, Pascal Bagdian, mais aussi de nombreux élus issoiriens et du territoire. Les participants ont ensuite entonné une vibrante Marseillaise, avant que la cérémonie ne se termine par des applaudissements.
Des Issoiriens très émus face à cet acte de barbarieQuelque 200 personnes étaient réunies ce mercredi après-midi sur la place de la République.Parmi les Issoiriens présents, « très ému par ce qui s’est passé », Jean-Michel avait tenu à se déplacer. « Mes enfants ont fait leurs études dans les écoles de la République et c’est grâce à ces institutions qu’ils ont réussi », rappelle ce retraité de la fonction publique.
Delphine, elle, est enseignante. Elle est venue d’Orbeil, avec son fils, Raphaël, 12 ans, jeune collégien à Issoire, averti d’un mail de son établissement de la tenue de ce rassemblement.
« On est venu pour protester contre les attentats et montrer qu’on ne se laissera pas faire. »
Face à un tel événement, Delphine indique avoir beaucoup échangé avec son fils. « Nous avons essayé de remettre des mots sur ce qui a été vu, entendu, et surtout d’éviter les amalgames », explique-t-elle. Et de conclure, « il faut défendre la liberté d’expression mais on attend désormais des choses concrètes de la part du gouvernement dans le domaine de l’Education Nationale ».
Maxime Escot