Veto russe à la prolongation des enquêtes sur les armes chimiques
La Russie a mis aujourd'hui son veto à l'ONU à un projet de résolution rédigé par les Etats-Unis, prolongeant d'un an le mandat des experts internationaux enquêtant sur l'utilisation des armes chimiques en Syrie.
Juste avant ce vote, au terme d'un débat procédural tendu entre les ambassadeurs russe et américain au Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie avait retiré son propre projet de résolution de la mise au vote qui devait intervenir dans l'après-midi. Il s'agit du dixième veto russe concernant la Syrie, dont le régime est soutenu par la Russie.
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Le mandat du groupe des enquêteurs de l'ONU et de l'OIAC, appelé JIM, s'achève jeudi à minuit (5h GMT vendredi). Derrière cette question de l'avenir du JIM, c'est l'ensemble du régime de non-prolifération établi par les Nations unies pour interdire dans le monde le recours aux armes chimiques qui est en jeu, selon des diplomates. Etats-Unis et Russie avaient rédigé deux projets de résolution divergents sur la prolongation du JIM. Ils ne s'accordaient que sur un point: un renouvellement pour un an.
Le texte russe demandait une révision de la mission du JIM et un gel de son dernier rapport impliquant le régime de Bachar el-Assad dans une attaque au gaz sarin en avril.
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Washington s'y opposait et, soutenu par les Européens, réclamait dans son texte des sanctions contre les responsables d'utilisation d'armes chimiques en Syrie.
Need all on the UN Security Council to vote to renew the Joint Investigative Mechanism for Syria to ensure that Assad Regime does not commit mass murder with chemical weapons ever again.
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) 16 novembre 2017
Un peu plus d'une heure avant les votes, le président américain Donald Trump était sorti de son silence: «Il faut que l'ensemble du Conseil de sécurité de l'ONU vote pour renouveler» le mandat du JIM et «faire en sorte que le régime d'Assad ne puisse jamais plus commettre des meurtres de masse avec des armes chimiques», a-t-il tweeté.