Notre-Dame de Paris: l'assaillant n'avait "jamais montré à ses proches de signe de radicalisation"
TERRORISME - Le procureur de la République de Paris, François Molins, s'est exprimé lors d'une conférence de presse ce samedi 10 juin, quatre jours après l'attaque au marteau d'un policier sur le parvis de Notre-Dame de Paris.
L'assaillant, "professionnellement inséré", n'avait "jamais montré à ses proches de signe de radicalisation", a déclaré le magistrat.
"Jamais condamné, inconnu des services spécialisés et sans contact à ce jour établi avec des individus présents en zone irako-syrienne", l'homme présente "l'apparence du profil d'un néophyte que les services de lutte contre le terrorisme redoutent cependant tout autant que des profils plus aguerris", a-t-il souligné.
Le parquet, qui a ouvert une information judiciaire notamment pour "tentative d'assassinat sur personne dépositaire de l'autorité publique en relation avec une entreprise terroriste", a requis son placement en détention provisoire.
Dans son ordinateur ont été retrouvés des "fichiers de propagande jihadiste" ainsi que des images de l'attentat de Londres et des vidéos "glorifiant" ceux de Paris et Bruxelles, a précisé François Molins.
Des photos de Mohamed Merah
L'examen de l'ordinateur et de quatre clés USB que l'assaillant portait sur lui lors de l'attaque a également permis de découvrir un "manuel d'action des loups solitaires" édité par Daech, a ajouté le magistrat, précisant que le chargement de ces fichiers "remonte au moins à janvier 2017".
Des photos de Mohamed Merah, qui a tué sept personnes à Toulouse et Montauban en 2012, ont également été retrouvées sur l'une de ces clés USB, a précisé le procureur de Paris.
Il a évoqué un "processus de radicalisation extrêmement rapide sur internet".
Mardi après-midi, sur le parvis de la cathédrale, en plein cœur du Paris touristique, l'homme, inconnu des services de renseignement, a attaqué par derrière avec un marteau une patrouille de trois policiers, blessant légèrement l'un d'entre eux.
Au moment de l'agression, l'assaillant, également muni de deux couteaux de cuisine, avait crié "c'est pour la Syrie", en référence à la coalition militaire internationale à laquelle participe Paris pour éradiquer Daech dans ce pays et en Irak. Il avait aussi revendiqué être "un soldat du califat", terme utilisé pour désigner le califat autoproclamé en juin 2014 par Daech.
Une vidéo d'allégeance à l'organisation jihadiste a aussi été retrouvée lors d'une perquisition dans sa résidence étudiante à Cergy dans le Val-d'Oise.
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