Foule de participants, nouveau tracé, ancien champion du monde au départ : La Pastourelle, une course historique dans le Cantal
Course historique dans le Cantal, La Pastourelle continue d’attirer de plus en plus de monde. Cette année, 5.714 randonneurs, traileurs et vététistes se sont inscrits pour cet événement parmi lesquels quelques grands noms. Elle a lieu samedi 18 et dimanche 19 mai.
À l’aube de la 24e édition, le président de La Pastourelle, Philippe Barrière, est encore surpris par l’engouement que suscite l’événement de Salers. Cette année, il a fallu quatre jours pour écouler les dossards des deux formats phares.
Depuis, l’organisateur a augmenté ses jauges sur quelques courses annexes comme le relais et La Buronnière. En tout, ce sont 5.714 traileurs, vététistes et randonneurs qui sont inscrits. Un chiffre déjà supérieur à celui de l’an passé (5.613) alors que les derniers vététistes et les enfants de l’éveil athlétique pourront encore s’inscrire sur place, samedi 18 mai.
Changement de parcoursComplète, La Pastourelle débutera samedi avec le Trail du Grand cirque. Le format long de l’épreuve proposera un parcours allongé à 60 kilomètres contre 53 l’an passé. Après le puy Mary, les coureurs iront chercher le puy Chavaroche avant de plonger vers le village du Fau. « Une très belle descente, détaille Philippe Barrière. Au 34e kilomètre, on est 1.714 mètres d’altitude, au 42e kilomètre, on est à 935 mètres. »
Ce changement offrira aussi une montée supplémentaire puisque, du Fau, les coureurs remonteront au puy Violent pour retrouver le final habituel en direction de Salers. « Cette modification durcit le parcours, analyse Philippe Barrière. Mais, il permet de ne plus avoir de monotraces et d’éviter un passage scabreux autour du roc des Ombres et de la brèche d’Enfloquet. »
Les favoris pour le 60 kmUn parcours musclé avec ses 2.890 mètres de dénivelé positif qui fait partie du Challenge national trail, nouvelle compétition créée par la Fédération française d’athlétisme qui regroupe douze courses, sur la saison. « L’intérêt pour nous, c’est de pouvoir attirer les meilleurs coureurs avec un challenge revalorisé par rapport au Trail tour national, qui l’était beaucoup moins », estime Philippe Barrière.Plusieurs coureurs et coureuses qui ont performé sur les premières épreuves du challenge seront présents à Salers.
Parmi eux, on devrait retrouver aux avant-postes du 60 km : Manon Gras, lauréate de l’Ecotrail de Paris, Ugo Ferrari, troisième de l’Ecotrail de Paris, Juste Raimbault, quatrième à Paris et sixième de la Sparnatrail, ou encore Éric Hérault, quatrième de la Sparnatrail et vainqueur l’an passé du challenge combinant l’épreuve longue et l’épreuve courte de la Pastourelle.
Un champion du monde sur le Challenge D+ 4.000Créé l’an passé, ce Challenge D + 4.000 est de retour cette année sur un nouveau format : le samedi, les coureurs boucleront le parcours du Trail du Grand cirque, comme l’an passé, mais, le dimanche, ils emprunteront le parcours de la course par équipe (31 km) plutôt que celui du Trail de la Pastourelle (31 km). « L’an passé, les coureurs refaisaient à 80 % le même parcours le samedi et le dimanche. Là, ils partiront de l’autre côté, vers Saint-Martin-Valmeroux et Fontanges. »
Le défi, lui, reste pratiquement identique : enchaîné en deux jours une course de 60 kilomètres et une de 31 kilomètres. Un format qui accueillera deux traileurs de renom : Sylvain Court, vainqueur de La Pastourelle en 2010 et champion du monde de trail en 2015, et le Népalais Dawa Sherpa, vainqueur de l’Ultra trail du Mont-Blanc en 2003.
Enfin, le parcours classique du Trail de La Pastourelle, dimanche, ne connaît aucun changement, en dehors de son kilométrage. Remesuré, il est désormais affiché à 31 kilomètres contre 32 l’an passé. « Mais, c’est le même parcours », assure Philippe Barrière. Vainqueur en 2023 et en 2019, le Cantalien Alexandre Violle le connaît bien et fera partie des favoris.
Mathieu Brosseau