Les étudiants ont manifesté à Clermont-Ferrand pour dénoncer la précarité et l’isolement accentués avec la crise
Partis de l'école de droit, ce jeudi midi 21 janvier, environ 120 étudiants ont défilé jusqu’à la préfecture pour dénoncer la précarité et l’isolement qui se sont accentués avec la crise.
À l’occasion d’une journée régionale de mobilisation, près de 3.000 étudiants se sont rassemblés dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes, jeudi 21 janvier, dont environ 120 à Clermont-Ferrand.
« On veut pouvoir faire des études et avoir les moyens de les réussir. »
Réunis vers midi devant l'école de droit, ils ont ensuite marché jusqu’à la préfecture pour dénoncer la précarité et l’isolement qui se sont accentués avec la crise. Et les récentes tentatives de suicide d’étudiants à Lyon et Paris n’ont fait que renforcer ce constat.
Des difficultés multiples pour les étudiantsPrésident de l’Unef Auvergne, Mayke Fustier est catégorique : « Il faut tout revoir ». Suite à une enquête menée auprès des étudiants clermontois entre septembre et octobre 2020, il met en avant des difficultés multiples au niveau du logement, de la santé ou de l’accès au numérique.
Des solutions à mettre en placePour y remédier, l’Unef Auvergne a dressé une liste, non-exhaustive, de préconisations dont Mayke Fustier dévoile les grandes lignes : « Construire de nouvelles cités universitaires pour faciliter l’accès des étudiants au logement et, en attendant, réquisitionner les logements vacants pour les étudiants les plus précaires ; développer la gratuité des transports publics ; augmenter le nombre de boursiers et revaloriser les bourses ; réduire la fracture numérique ; augmenter les moyens du Service de santé universitaire ; démocratiser les pratiques culturelles et sportives en élargissant la gratuité des lieux culturels… ».
Des avancées insuffisantesC’est également jeudi que le président de la République a annoncé de nouvelles mesures en faveur des étudiants, notamment deux repas par jour à 1 € pour tous les étudiants et un jour par semaine de présentiel dans les universités.
Pas de quoi rassurer les étudiants qui entendent bien rester mobilisés. Ils devraient d’ailleurs être à nouveau dans la rue, le 26 janvier, dans le cadre d’un appel national à manifester.
Comment les bibliothèques universitaires de Clermont-Ferrand organisent l’accueil des étudiants
Maud Turcan