Le centre de tri d'Argentat pourrait être réorienté vers les encombrants
Le centre de tri d'Argentat, situé à Monceaux-sur-Dordogne, qui date de la fin des années 1990, peut traiter jusqu’à 3.500 tonnes d’emballages par an.
Un centre plus adapté aux nouvelles consignes de triDéjà difficilement à l’équilibre, il ne pourra pas faire face à la montée en puissance du tri sélectif (obligatoire pour les communes en 2022), sans d’importants investissements et une augmentation conséquente du volume.
« Citéo (réglementée par l'État, pour organiser, piloter et développer le recyclage des emballages et des papiers mis sur le marché en France) ne donne son agrément, donc ses aides, que pour les centres de tri capables de traiter au moins 15.000 tonnes d’emballages, explique Marc Chatel, président du Syttom19. C’est impossible pour le centre d’Argentat car le département n’atteint pas ce volume dans ses collectes sélectives ».
Les emballages triés dans le Lot et la DordogneLe centre de tri d'Argentat ne gère qu'une petite partie des emballages et papiers collectés en Corrèze : 2.386 tonnes en 2018.
La majorité des emballages est envoyée au centre de tri de Saint-Jean-Lagineste dans le Lot (8.663 tonnes en 2018).
Comment les emballages corréziens sont traités au centre de tri du Lot
Et depuis novembre 2019, environ 2.000 tonnes issues des collectes sélectives du Sirtom du Pays de Brive sont traitées en Dordogne au centre de tri de Martial-Saint-Quentin, près de Sarlat.
Une piste pour éviter la fermeturePour éviter de fermer le centre d’Argentat en 2023, et donc une activité économique avec une dizaine d’emplois, une réflexion a été engagée pour trouver des pistes d’avenir.
« Une piste sérieuse serait que le site prenne en charge le tri des encombrants », propose Marc Chatel.
Une bonne partie de ces déchets du tout-venant est enfouie à Perbousie et pourtant il y reste encore des matières valorisables, comme les plastiques durs qu’on trouve dans les jouets, les tuyaux de canalisation…
La Corrèze “produit” 8.000 tonnes d’encombrants par an que le centre d’Argentat pourrait ainsi trier. Une piste sérieuse inspirée d’un site en Bretagne mais qui « ne permettrait sans doute pas de conserver tout l’effectif actuel du centre. »
Christine Moutte
