Quatre semaines de soldes en demi-teinte à Clermont-Ferrand
Entre les derniers mouvements sociaux contre la réforme des retraites, et le nouveau calendrier de quatre semaines, contre six auparavant, les soldes d’hiver ont eu la vie dure cette année.
Pourtant, même si les résultats sont très mitigés, les commerçants du centre-ville de Clermont-Ferrand ne sont pas forcément étonnés, et restent globalement favorables à la nouvelle réforme des quatre semaines…
Un constat parfois décevant, mais jamais surprenantL’année dernière, ce sont les Gilets jaunes qui ont perturbé, sur quelques jours, les soldes d’hiver, et, pour 2020, ce sont les manifestations contre la réforme des retraites.
« C’est vrai que lorsque le tramway ne circule pas à cause des manifs, un samedi après-midi, ça n’aide pas, mais l’on n’y peut rien. »
Mickaël Chaillaud, président de l’association Cœur de ville, et responsable du magasin Jalla, rue des Gras, fait le même constat : « Les mouvements de grève engendrent forcément des pertes de profit mais, pour la plupart, on a réussi à les rattraper en fin de semaine, avec en plus l’arrivée du festival du court métrage ».
Néanmoins, les manifestations ne sont sûrement pas les seules responsables de ces résultats « peu brillants ».
Une responsable d’une enseigne de cosmétique du centre Jaude mise, elle, sur un possible désintéressement, lié peut-être à un pouvoir d’achat moins important…
Il y a eu du monde, c’est vrai, mais les gens regardent juste, ça a été plus mou que d’habitude.
Quel bilan sur la réforme du calendrier ?Quant à la réforme du calendrier, en revanche, l’unanimité est presque totale… Les soldes sur quatre semaines sont une bonne chose.
Même si le démarrage a été compliqué pour bon nombre de professionnels, le “coup de balai” organisé par Cœur de ville et l’affluence de fin de semaine ont permis de rattraper ce retard.
« Même si ce n’est pas une généralité, certains ont fait plus, voire beaucoup plus, que d’habitude. »
En revanche, Mickaël Chaillaud concède qu’il est impossible de faire en quatre semaines aussi bien qu’en six, « surtout que les consommateurs n’étaient pas assez préparés à ce changement en amont », mais reste, tout comme Hélène Martin, optimiste pour les années à venir.
Théo Amilhat
