Eric Faidy tête de liste La République en Marche pour les élections municipales 2020 à Clermont-Ferrand
La République en Marche a délivré, ce lundi 1er juillet, une nouvelle liste de dix-neuf investitures pour les élections municipales de 2020. À Clermont, Éric Faidy, novice en politique, est ainsi officiellement candidat. Il conduira une liste où devraient se retrouver LREM, mais aussi des membres des partis le MoDem et Agir.
Depuis plusieurs semaines, Eric Faidy est de plus en plus présent sur le terrain. Mais pas question de s’afficher médiatiquement tant que l’investiture de La République en Marche n’était pas tombée pour les municipales 2020 sur la ville de Clermont-Ferrand. Depuis hier soir, ce cadre de chez Michelin, âgé de 58 ans, a obtenu ce sésame et peut se lancer dans la campagne avec un « pôle central » où LREM devrait bâtir une liste avec notamment le MoDem et Agir. Même si le député Michel Fanget souhaite, lui aussi, prendre la tête de cette liste et attend l'investiture du Modem, qui pourrait tomber dans les jours à venir...
Si Eric Faidy annonce que sa liste sera « de rassemblement », il pose déjà un principe suite à son investiture : « La liste, c’est moi qui la fait.»
Je n’ai d’ascenseur à renvoyer à personne. Il n’y aura pas de calcul du style 20 % de places pour tel parti, 15 % pour un autre. Je souhaite que la liste exprime la diversité de Clermont, le talent de Clermont avec des gens qui se mettent au service de la collectivité.
Et le candidat aux municipales clermontoises de poursuivre : « Mon expérience professionnelle de la gestion d’équipe sera importante. Mais je ne suis pas de ceux qui disent qu’une collectivité doit se gérer comme une entreprise. En revanche, si j’ai réussi dans ma carrière, c’est parce que j’ai toujours travaillé en équipe. »
Cadre chez Michelin, ancien élève de l'ESCAprès avoir suivi sa scolarité jusqu’au bac dans sa ville natale d’Ambert, Eric Faidy a ensuite intégré l’école supérieure de commerce de Clermont-Ferrand. Puis il est entré chez Michelin. De l’Italie à la Russie, en passant par Montceau-les-Mines, Clermont-Ferrand, le Royaume-Uni, la Roumanie, Eric Faidy a gravi les échelons. A son retour en Auvergne, en 2016, il a d’abord été patron de l’audit des risques du groupe et, suite à la grande réorganisation orchestrée ces derniers mois chez Michelin, il est devenu secrétaire général pour l’Europe du sud.
La suite logique d'un choix réfléchi« Si je devais être élu, je quitterais Michelin », explique Eric Faidy. Dans un premier temps, au fil de la campagne, il va cumuler son emploi et la politique, sur son temps personnel. « Ça va être sportif ! Je vais progressivement réduire ma charge de travail et, sur les derniers mois avant l’élection, certainement poser un congé sans solde. »
Eric Faidy fait chevalier de la Légion d'honneur en 2016
Jamais encarté, jamais élu, désormais adhérent de La République en Marche, ce père de trois filles voit son entrée dans cette campagne pour l’élection municipale de 2020 comme la suite logique d’un lent processus, d’un choix réfléchi. « À 58 ans, j’ai ma carrière chez Michelin, j’ai des responsabilités. Je peux rester comme ça, toucher mon salaire, me payer des vacances et, devant ma télévision, me plaindre de ce que font ou pas les politiques. Ou alors, je décide d’apporter ma pierre à l’édifice. »
"Je ne peux plus rester spectateur"Et c’est ce choix qu’il a fait. Avec un déclic qu’il situe à l’époque où il était à Bucarest et avait été élu président de la chambre de commerce française en Roumanie. Puis, quand il est revenu à Clermont, où il s’est installé dans le quartier du Port – « un quartier comme le plateau central où les actions de la mairie sont à pleurer », déplore-t-il… Déjà en campagne – il a fondé, avec d’autres, l’association « Quartier Notre-Dame du port ». Sans oublier les rencontres des dernières semaines, dans les différents quartiers clermontois, qui ont conforté Éric Faidy dans sa volonté : « Je ne peux plus rester spectateur. »
Gilles Lalloz