Confinement, AstraZeneca, vaccination des soignants : les six points à retenir de la conférence de presse de Jean Castex
Une heure d'exposé et de questions-réponses. Ce jeudi soir, Jean Castex et Olivier Véran se sont une fois de plus exprimés sur la situation épidémiologique du pays et les dernières décisions arrêtées lors du Conseil de défense, organisé la veille autour d'Emmanuel Macron.
1. Hausse confirmée, mais pas d'explosionSelon le chef du gouvernement, la courbe du taux d'incidence continue de monter dans le pays, "mais à une vitesse moindre que ce que l'on pouvait craindre. Nous ne sommes pas confrontés à une hausse exponentielle de l'épidémie". Jean Castex y voit les premiers effets de la vaccination.
Le variant anglais du virus poursuit lui aussi sa progression: il représente désormais 60% des contaminations.
2. Le Pas-de-Calais confinéL'information avait "fuité" dès mercredi, c'est désormais confirmé: le dispositif de confinement le week-end, déjà en place dans une partie des Alpes-Maritimes et l'agglomération de Dunkerque, sera étendu à compter de ce samedi à l'ensemble du Pas-de-Calais, où le taux d'incidence dépasse désormais les 400 cas pour 100.000 habitants.
3. Vingt-trois départements sous surveillance renforcéeTrois nouveaux départements (Aisne, Hautes-Alpes et Aube), qui ont vu leur situation sanitaire se dégrader depuis quelques jours, rejoignent les 20 placés sous "surveillance renforcée" jeudi dernier.
Dans 22 de ces 23 territoires, de nouvelles restrictions ont été annoncées: port obligatoire du masque dans toutes les zones urbaines, fermeture des surfaces commerciales non alimentaires de plus de 10.000 m2, et possibilité pour les préfets d'interdire ou de réglementer l'accès aux sites les plus fréquentés.
Le Pas-de-Calais est un cas à part: dans ce département, en plus du confinement les samedis et dimanches, toutes les surfaces commerciales de plus de 5.000 m2 vont devoir baisser le rideau.
4. Accélération de la vaccinationLe Premier ministre a annoncé une "accélération de la campagne de vaccination", notamment à destination des 50-74 ans. Objectif: 10 millions de personnes vaccinées mi-avril, 20 millions mi-mai, et 30 millions à l'été.
L'exécutif mise notamment sur le produit développé par AstraZeneca: "Ce vaccin est très efficace, et les réserves qu'il a pu susciter au départ n'ont plus lieu d'être", a insisté Jean Castex.
5. Et les soignants?"Seul un sur trois est vacciné. Ce n'est pas normal, et cela compromet notre capacité à lutter contre l'épidémie", a regretté le chef du gouvernement.
"Clairement, ça ne suffit pas, a abondé Olivie Véran. Nous disposons pourtant de moyens efficaces. Quand on est soignant, il est de notre responsabilité de se protéger soi-même et de protéger ses patients".
Le ministre va écrire une lettre à tous les professionnels de santé pour les inciter à se faire piquer. Sans l'exclure totalement à plus long terme, il écarte à ce stade de rendre la vaccination obligatoire: "Ma conviction profonde, c'est que l'adhésion des soignants va augmenter. Le temps de la réticence est derrière nous. On va améliorer tout ça", a-t-il dit.
6. Un confinement généralisé "pas impossible, mais pas inéluctable""Le confinement n'est pas impossible, mais il n'est pas inéluctable", a encore martelé Jean Castex. En contrepartie, "il faut un coup d'accélérateur sur les tests et les vaccins. Restez le plus possible chez vous, limitez vos interactions sociales. Nous devons tenir ensemble."
Stéphane Barnoin